Ce mardi, la République Démocratique du Congo a accueilli une visite diplomatique d’envergure. Le Président de l’État d’Israël, Isaac Herzog, est arrivé à Kinshasa pour une mission officielle de quelques heures, marquant une étape significative dans les relations bilatérales entre les deux nations.
À son arrivée à l’aéroport international de Ndjili, le chef de l’État israélien a été reçu par le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Après les honneurs militaires et un entretien dans le salon présidentiel, les deux dirigeants se sont rendus à la Cité de l’Union africaine, où s’est tenu un tête-à-tête suivi d’une séance de travail élargie à leurs délégations.
Selon des sources proches de la présidence congolaise, cette rencontre visait à renforcer la coopération économique, sécuritaire et technologique entre la RDC et Israël, deux pays liés par une longue histoire diplomatique mais aux trajectoires politiques contrastées. Israël, reconnu pour son expertise dans les domaines de l’agriculture, de la cybersécurité et de la gestion de l’eau, pourrait offrir à la RDC des leviers techniques précieux dans sa quête de développement durable et de souveraineté alimentaire.
Cependant, cette visite intervient dans un contexte géopolitique particulièrement sensible. La RDC dénonce depuis plusieurs mois l’agression du Rwanda, accusé de soutenir le mouvement armé du M23 à l’est du pays — une situation qui déstabilise gravement la région des Grands Lacs.
Dans le même temps, Israël fait face à de vives critiques internationales pour sa politique militaire en Palestine, notamment à Gaza. Ce parallélisme entre les deux crises — l’une en Afrique centrale, l’autre au Proche-Orient — ne manque pas de soulever des interrogations sur la posture diplomatique de Kinshasa.
Certains observateurs estiment que la RDC pourrait jouer un rôle de médiation morale, plaidant pour un monde où la sécurité ne se bâtit pas sur la force, mais sur le dialogue et la justice entre les peuples. D’autres y voient une opportunité stratégique : renforcer des partenariats tout en réaffirmant la position congolaise contre toute forme d’agression étrangère.
À l’issue de leur rencontre, les Présidents Tshisekedi et Herzog devaient coanimer une conférence de presse conjointe, destinée à clarifier les contours de cette coopération renouvelée.
Dans une Afrique où les alliances se redéfinissent au rythme des tensions régionales, la visite d’Isaac Herzog à Kinshasa apparaît autant comme un signal diplomatique que comme un test d’équilibre pour la politique étrangère congolaise — entre ouverture au monde et fidélité à ses principes de souveraineté et de paix.
Rédaction HEKIMA NEWS
