Dans le cadre de sa tournée officielle dans les provinces aurifères de l’Ituri et du Haut-Uélé, le ministre national des Mines, Louis Watum Kabamba, a consacré ce dimanche à une journée particulièrement intense placée sous le signe du renforcement de la gouvernance minière et de la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles.
Cette mission de terrain illustre la volonté du gouvernement congolais d’instaurer une gestion plus transparente, responsable et bénéfique du secteur minier, tout en assurant la protection de l’environnement et la participation active des communautés locales au développement.
Inspection stratégique à Kibali Gold Mines
Accompagné d’une délégation composée d’élus nationaux et provinciaux, du gouverneur du Haut-Uélé Jean Bakomito, ainsi que des membres du Conseil provincial de sécurité, le ministre a entamé sa journée par une visite d’inspection approfondie des installations de Kibali Gold Mines, l’un des plus importants projets aurifères d’Afrique.
Parmi les sites visités figuraient notamment les mines à ciel ouvert, où Louis Watum Kabamba s’est entretenu avec les ingénieurs et techniciens congolais sur les conditions d’exploitation, les mesures de sécurité et les opportunités d’emploi pour les populations locales.
Le ministre s’est également rendu sur le site CTSF, une infrastructure stratégique dédiée au stockage et au traitement des rejets miniers liquides. Cette visite avait pour objectif de s’assurer du respect strict des normes environnementales et de la mise en œuvre des politiques de responsabilité écologique par l’entreprise.

Un engagement concret pour le développement local
La visite a aussi permis de mettre en lumière les projets communautaires financés par Kibali Gold Mines, dans le cadre de sa contribution de 0,3 % minimum de son chiffre d’affaires destinée au développement local. Ce fonds illustre la volonté de l’entreprise d’associer les communautés à la prospérité minière.
Parmi les initiatives phares figure la construction d’une centrale solaire photovoltaïque de 2 mégawatts dans le village de Surur, chef-lieu de la chefferie Bari-Logo. Cette infrastructure énergétique, une fois opérationnelle, améliorera considérablement l’accès à l’électricité pour les habitants de la région, tout en soutenant les activités économiques locales.
Démantèlement d’un réseau d’exploitation illégale
Dans la même journée, le ministre, accompagné du gouverneur du Haut-Uélé, a supervisé une opération coup de poing ayant abouti au démantèlement d’un réseau de ressortissants chinois impliqués dans une exploitation illicite d’or dans le village Gatanga, sur une concession relevant du permis minier de Kibali Gold Mines.
Ces opérateurs illégaux utilisaient des engins lourds et des produits polluants sans aucun titre minier, ni autorisation de séjour leur permettant d’exercer dans le secteur. Leurs activités constituaient une violation flagrante du Code minier et de son règlement d’application.
Face à cette situation, le ministre Louis Watum Kabamba a ordonné :
- L’arrestation immédiate des personnes impliquées, une décision appuyée par le gouverneur et soutenue par les élus présents dans la délégation ;
- La saisie de tous les engins et matériels utilisés dans cette exploitation illégale ;
- L’arrêt total des activités sur les sites concernés.
Cette opération illustre la détermination des autorités congolaises à lutter sans relâche contre l’orpaillage clandestin, une activité qui prive l’État de ressources importantes, menace l’environnement et alimente souvent des circuits criminels transnationaux.

Dialogue renforcé avec les acteurs locaux
Poursuivant son agenda, le ministre a présidé une rencontre d’échanges stratégiques avec les représentants de la société civile, les coopératives minières, les responsables de l’organisme spécialisé DOT KIBALI, les délégués du Comité Local de Développement (CLD) élargi aux six Entités Territoriales Décentralisées (ETD) concernées par les activités minières, ainsi que les autorités locales, la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), les sous-traitants et divers représentants des populations.
Cette séance a permis de recueillir les préoccupations locales, d’approfondir le dialogue entre l’État et les parties prenantes du secteur minier, et de rappeler la nécessité d’une exploitation légale, responsable et profitable à tous. Elle marque une étape importante vers une gouvernance minière participative et durable, fondée sur la transparence, le respect des lois et la justice sociale.
Rédaction HEKIMA NEWS


