Un nouveau rapport des Nations unies, publié le 2 octobre 2025, dénonce de graves violations des droits humains commises en République démocratique du Congo. Selon le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le mouvement rebelle AFC/M23, appuyé par l’armée rwandaise, est responsable d’une large part des exactions documentées ces trois derniers mois dans le Nord-Kivu.
Le rapport fait état de 1 154 violations recensées dans le pays, dont 539 exécutions sommaires attribuées au M23. À Rutshuru, l’alliance entre l’AFC/M23 et l’armée rwandaise aurait mené à l’un des pires massacres depuis la résurgence du mouvement en 2022 : au moins 335 civils tués, dont 52 femmes et 24 enfants, dans des zones agricoles de la chefferie de Bwisha. L’AFC/M23 dément et parle de combats contre les FDLR, tout en qualifiant les chiffres avancés de « faux ».
Outre les massacres, l’ONU accuse le mouvement rebelle de recrutement forcé. Plus de 1 454 personnes auraient été arrêtées arbitrairement puis envoyées dans des camps de Rutshuru pour un entraînement militaire. Le groupe nie, mais reconnaît l’existence d’une prison dans la zone. Le rapport pointe aussi la destruction de maisons, de commerces et de cultures, entraînant de nouveaux déplacements massifs de populations.
Ce document intervient alors que les combats reprennent dans l’Est du pays. Une nouvelle phase de pourparlers entre le gouvernement congolais et l’AFC/M23 est prévue à Doha, dans les deux prochaines semaines, sous médiation internationale.
Rédaction Hekima News


