La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies en République Démocratique du Congo, Bintou Keita, a présenté aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU les avancées pour la tenue d’un dialogue national, au-delà des initiatives diplomatiques menées à Washington et à Doha.
Selon elle, la feuille de route élaborée par les confessions religieuses constitue une étape cruciale pour garantir un climat de confiance et de sécurité en vue des prochaines élections générales prévues en 2028.
Une initiative portée par les confessions religieuses
L’initiative, soutenue par le Président Félix Tshisekedi, est conduite par les principales confessions religieuses du pays, dont :
- la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO),
- l’Église du Christ au Congo (ECC),
- la Plateforme des Confessions Religieuses,
- et la Coalition Interconfessionnelle pour la Nation (CIN).
Ces acteurs ont dévoilé, le 25 août, une feuille de route détaillée pour un dialogue national inclusif. Elle s’inscrit dans le cadre de la recherche de solutions face à la persistance des conflits armés, notamment la résurgence de l’AFC/M23 soutenue par le Rwanda, et d’autres groupes armés déstabilisant l’Est du pays.

Bintou Keita appelle à l’inclusivité et au dialogue
Devant le Conseil de sécurité, Bintou Keita a insisté sur l’importance de l’inclusivité :
« J’appelle tous les responsables politiques à être inclusifs, à condamner les discours de haine, et à choisir le dialogue. J’exhorte également la population à s’abstenir de propager la désinformation et la mésinformation. »
Selon elle, sans la mise en œuvre de cette feuille de route, les élections générales de 2028 ne pourront se dérouler dans un climat de sécurité et de confiance.
Le rôle du Président Tshisekedi
Félix Tshisekedi a rappelé qu’aucune initiative de dialogue ne peut se faire en dehors de son initiative nationale. Lors du deuxième congrès de l’Union sacrée pour la nation (USN), il a souligné :
- son attachement à un dialogue national dirigé depuis le pays,
- son soutien aux accords de Washington et au processus de Doha,
- et la nécessité de se débarrasser des influences extérieures pouvant déstabiliser les institutions congolaises, notamment au plan sécuritaire.
Cette feuille de route représente donc un jalon stratégique pour renforcer la cohésion nationale, ouvrir l’espace civique et préparer les bases d’un climat serein pour les élections de 2028.
Rédaction Hekima News


