La République Démocratique du Congo (RDC) a rétabli l’application de la peine de mort en mars 2024, après un moratoire de plus de 20 ans. Depuis lors, les condamnations à mort se sont multipliées, notamment par les tribunaux militaires.
En septembre 2024, une affaire très médiatisée a vu 37 personnes, dont des ressortissants américains, britanniques, canadiens et belges, condamnées à mort pour tentative de coup d’État. Bien que certaines de ces condamnations aient été annulées ou suspendues, d’autres ont été confirmées en janvier 2025, provoquant des réactions diplomatiques internationales .
Par ailleurs, Amnesty International a rapporté que plus de 170 personnes, principalement accusées d’appartenir à des bandes criminelles connues sous le nom de « kuluna », ont été transférées à la prison d’Angenga, dans le nord-ouest du pays, pour y être exécutées. Cette situation a suscité des inquiétudes concernant des exécutions de masse potentielles .
Le 22 août 2025, la peine de mort a été requise contre l’ex-président Joseph Kabila lors de son procès pour crimes de guerre, trahison et organisation d’un mouvement insurrectionnel .
Ces développements ont provoqué des réactions internationales, l’Union européenne exprimant sa totale opposition à la peine de mort et appelant au respect des droits des accusés .
Malgré la levée du moratoire, aucune exécution n’a encore été officiellement rapportée depuis mars 2024. Cependant, la situation reste préoccupante, avec des condamnations à mort en hausse et des appels à l’abolition de cette pratique.
