Le président congolais Félix Tshisekedi est arrivé mardi à Astana pour une visite d’État de 48 heures, une première dans les relations bilatérales entre la RDC et le Kazakhstan. Cette rencontre, dominée par les enjeux miniers et économiques, sera marquée par un tête-à-tête avec son homologue Kassym-Jomart Tokayev, suivi de la signature de plusieurs accords dans les domaines de la géologie, de l’intelligence artificielle appliquée aux mines et de la formation des cadres et techniciens.
Au centre des discussions figure le dossier sensible d’Eurasian Resources Group (ERG), géant minier basé au Luxembourg mais détenu à 40 % par l’État kazakh. Présent en RDC avec des projets comme Boss Mining, Comide ou Metalkol RTR, ERG avait été radié en mars 2024 du marché de la sous-traitance, accusé par Kinshasa de pratiques anticoncurrentielles. Le groupe, qui rejette ces accusations, affirme coopérer avec les autorités congolaises et rappelle avoir investi plus de 9 milliards USD en RDC entre 2009 et 2022, générant 1,6 milliard USD en impôts et redevances.
Pour Astana comme pour Kinshasa, cette visite vise à redynamiser une coopération minière « mutuellement avantageuse », la RDC étant un acteur clé du cuivre et du cobalt, et le Kazakhstan un producteur majeur de ressources naturelles.
Le chef de l’État congolais est accompagné notamment de la ministre des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba et du ministre des Mines Louis Watum Kabamba.
Rédaction HEKIMA NEWS
