Réunie en session extraordinaire ce samedi 18 octobre 2025 à Kinshasa, la Direction Politique Nationale de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) a publié un communiqué officiel pour clarifier sa position après la destitution de Vital Kamerhe de la présidence de l’Assemblée nationale.
Dans ce document signé par Kambale Tsongo Billy Eraston, secrétaire général du parti, l’UNC indique n’avoir désigné aucun candidat pour succéder à son président national, Vital Kamerhe, à la tête de la chambre basse du Parlement.
« Le Président national attend d’abord les orientations de la Haute Autorité politique de l’Union Sacrée de la Nation avant toute décision à ce sujet », précise le communiqué.
Le parti de Vital Kamerhe, allié de première heure du président Félix Tshisekedi, affirme par ailleurs que cette situation ne devrait en aucun cas entraver le bon fonctionnement de l’Assemblée nationale, ni semer la confusion parmi ses élus et militants.
La Direction Politique Nationale appelle ainsi tous les cadres, militants, sympathisants et députés issus des regroupements politiques AA/UNC et AVK2018 à observer le calme et à rester attentifs aux prochaines directives qui seront communiquées « en temps opportun » par la coalition de l’Union Sacrée.
Rappel des faits : la destitution de Vital Kamerhe
Le 17 octobre 2025, les députés nationaux ont voté la motion de déchéance contre Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale et leader de l’UNC, l’accusant de mauvaise gestion administrative et d’abus de pouvoir.
Cette motion, initiée par un groupe de parlementaires proches de la majorité présidentielle, a obtenu la majorité requise pour mettre fin à son mandat à la tête de l’institution.
Cette destitution a provoqué une vague de réactions dans la classe politique congolaise. Certains y voient une manœuvre politique visant à affaiblir l’UNC et à reconfigurer l’équilibre interne au sein de l’Union Sacrée de la Nation (USN), tandis que d’autres estiment qu’il s’agit d’un acte de redevabilité attendu de longue date.
Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président Tshisekedi et figure historique de la scène politique congolaise, avait retrouvé la présidence de l’Assemblée nationale en 2023 après plusieurs années de mise à l’écart, marquées notamment par son procès pour détournement de fonds publics — une affaire dont il avait été finalement acquitté.
Une période d’incertitude politique
Cette nouvelle crise au sommet de l’Assemblée nationale intervient dans un contexte politique déjà tendu, marqué par des luttes d’influence au sein de la majorité et la recomposition des alliances à l’approche des grands rendez-vous institutionnels.
En attendant les orientations officielles de l’Union Sacrée, l’UNC semble vouloir jouer la carte de l’apaisement, tout en réaffirmant sa loyauté à la coalition présidentielle.
La question de la succession de Vital Kamerhe demeure cependant au cœur des spéculations politiques, tant à l’intérieur du parti qu’au sein de la majorité parlementaire.
Rédaction HEKIMA NEWS
