vendredi, 19 Déc. 2025

Dans une adresse solennelle à la Nation ce lundi 8 décembre 2025, le président Félix Tshisekedi a mis un projecteur puissant sur l’un des défis urbains les plus critiques de la capitale : l’asphyxie routière. Avec un ton ferme, il a dénoncé des embouteillages devenus structurels, qui « alourdissent significativement le coût de la vie, sabotent la productivité et détériorent l’image de Kinshasa sur la scène régionale et internationale ».

Un diagnostic sans concession sur une ville à l’arrêt

Le chef de l’État a déroulé un constat clair : la mobilité à Kinshasa n’est plus un simple irritant quotidien, mais un frein systémique au développement socio-économique. Dans une capitale qui dépasse aujourd’hui les 17 millions d’habitants, la saturation des axes majeurs ralentit les activités, renchérit le transport, perturbe les chaînes de valeur et met sous pression le portefeuille des ménages.

Tshisekedi a insisté sur le poids économique de ce dysfonctionnement : la perte de temps dans les embouteillages agit comme « une taxe invisible », pesant sur les travailleurs, les opérateurs économiques et les services essentiels.

Un plan d’action orienté solutions et exécutables immédiatement

S’inscrivant dans une dynamique résolument opérationnelle, le président a annoncé un alignement stratégique des institutions nationales et provinciales autour d’une feuille de route prioritaire :

  • Optimisation de la régulation routière, avec un renforcement du personnel de circulation et un appui ciblé des forces de sécurité aux carrefours les plus congestionnés.
  • Accélération des travaux de modernisation des infrastructures, incluant l’asphaltage des voiries, la réhabilitation des avenues clés et l’ouverture de nouveaux axes de délestage.
  • Reconfiguration urbanistique, visant à organiser les pôles d’activités pour réduire la pression sur les zones centrales et fluidifier les flux quotidiens.
  • Planification structurée de la mobilité, en intégrant le transport public, la gestion foncière et la croissance démographique dans une vision cohérente et durable.

Tshisekedi a insisté sur la nécessité d’un pilotage rigoureux, adossé à des indicateurs de performance et une coordination interinstitutionnelle renforcée.

Un enjeu stratégique pour la compétitivité de Kinshasa

Au-delà de la congestion, le message présidentiel vise un redressement global de l’image et du positionnement de Kinshasa. Le chef de l’État a rappelé que la capitale doit redevenir un hub performant, attractif, capable de soutenir l’innovation, les investissements et les échanges régionaux.

« Une ville qui ne bouge pas ne progresse pas », a-t-il martelé, insistant sur l’urgence d’une transformation structurelle alignée sur les standards des grandes métropoles africaines émergentes.

Conclusion : un appel à une mobilisation collective

Dans cet exercice d’accountability nationale, Tshisekedi a fixé un cap clair : faire de la fluidité urbaine un levier stratégique de compétitivité et de qualité de vie. Le président appelle les institutions, les partenaires techniques et le secteur privé à se mobiliser pour transformer un défi chronique en opportunité de modernisation.

Kinshasa, moteur économique du pays, ne peut plus se permettre la paralysie. Le message est passé : l’heure n’est plus à l’observation, mais à l’exécution.

Rédaction HEKIMA NEWS

Share.

HEKIMA NEWS, plus qu’un média, une voix pour l’avenir : un espace où l’information devient un outil d’éducation, de réflexion et d’action, visant à former une société éclairée et engagée. Au-delà de l’actualité, nous créons un espace de dialogue et de réflexion pour inspirer, éveiller les consciences et soutenir une citoyenneté active et engagée.

Les plus récents

Dans un contexte sécuritaire hautement volatil et marqué par une montée en intensité des affrontements dans le Sud-Kivu, les États-Unis et plusieurs puissances européennes viennent de déclencher une communication diplomatique de haut niveau. Leur message est direct : ils exigent l’arrêt immédiat de l’offensive menée par le M23 et soutenue, selon eux, par le Rwanda.

Exit mobile version