Le gouvernement congolais a envoyé en urgence une équipe mixte d’experts sanitaires dans la Zone de Santé rurale de Bulape, au Kasaï, à la suite de la détection de plusieurs cas confirmés de maladie à virus Ebola. L’annonce a été faite par le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Roger Kamba, lors du dernier Conseil des ministres.
Le signal d’alerte a été donné après l’admission, le 20 août, d’une femme de 34 ans à l’Hôpital général de Bulape. Présentant des symptômes caractéristiques ; forte fièvre, hémorragies, vomissements et faiblesse extrême ; elle est décédée cinq jours plus tard.
Au 4 septembre, les autorités sanitaires faisaient état de 28 cas suspects, dont 15 décès, soit une létalité estimée à 53,6 %. Parmi les victimes figurent quatre agents de santé de première ligne. La majorité des cas sont concentrés à Bulape, mais un patient a été identifié dans la Zone de Santé de Mweka, territoire déjà touché par deux précédentes épidémies d’Ebola en 2007 et 2009.
Des échantillons prélevés sur six patients ont été analysés à l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) à Kinshasa. Les résultats ont confirmé cinq cas positifs au virus Ebola, souche Zaïre. Le séquençage génétique a permis de conclure à une nouvelle introduction du virus dans la région.
Parallèlement, les autorités sanitaires rapportent une baisse des cas de choléra (-11 %) et de Mpox (-36 %) durant la 34ᵉ semaine épidémiologique.
Le gouvernement assure suivre de près l’évolution de la situation et appelle la population à la vigilance, rappelant que la riposte rapide demeure essentielle pour contenir la propagation du virus.
Rédaction HEKIMA NEWS
