L’opposant politique Emery Okundji s’en est violemment pris à l’Union sacrée et au président Félix Tshisekedi, qu’il accuse de manipuler les institutions pour des calculs politiques après la démission de Kamerhe. Dans une interview accordée à nos confrères de 7SUR7.CD ce mardi 23 septembre 2025, l’ancien ministre des Postes et Télécommunications a dénoncé ce qu’il qualifie de « désordre organisé » à l’Assemblée nationale, suite aux pétitions visant plusieurs membres du bureau.
Selon l’élu du Sankuru, ces initiatives n’ont d’autre objectif que de « déstabiliser » la chambre basse du Parlement dans un contexte sécuritaire déjà extrêmement préoccupant à l’Est du pays.
« Le débat autour des pétitions contre cinq membres du bureau, même s’il s’agit d’une affaire interne à l’Union sacrée, dégage une forte odeur d’instrumentalisation politique. Toutes les règles sont bafouées pour atteindre un objectif précis : fragiliser l’institution, alors que la situation sécuritaire reste alarmante, que les conditions sociales sont insupportables pour la population et que les naufrages meurtriers se multiplient dans l’indifférence générale », a-t-il dénoncé.
« Tshisekedi savait tout »
Réagissant à la démission de Vital Kamerhe de la présidence de l’Assemblée nationale, Emery Okundji n’a pas mâché ses mots à l’égard de Félix Tshisekedi. Il estime que le chef de l’État joue un double jeu avec son allié politique.
« La réaction du président de la République est teintée d’hypocrisie politique envers Kamerhe. En tant que chef de l’État, il est l’homme le mieux informé du pays. Rien ne se fait au sein des institutions sans qu’il ne soit au courant au préalable », a-t-il déclaré.
Une mise en garde contre toute révision constitutionnelle après la démission de Kamerhe
L’opposant a également réagi à la diffusion, sur les réseaux sociaux, d’une ancienne vidéo évoquant un éventuel changement ou une révision de la Constitution. Pour lui, il s’agit d’un « ballon d’essai » dangereux qu’il faut stopper immédiatement.
« Ceux qui nourrissent l’intention de modifier la Constitution doivent savoir qu’ils porteront la lourde responsabilité historique des conséquences graves qui pourraient en découler », a averti Emery Okundji.
À noter que sur l’ensemble des membres du bureau de l’Assemblée nationale, seuls Jean-Claude Tshilumbayi et Christophe Mboso N’kodia échappent pour l’instant aux pétitions.
Rédaction HEKIMA NEWS
