La ville de Butembo, au Nord-Kivu, a tourné au ralenti jeudi 11 septembre, lors d’une journée « ville morte » organisée par des mouvements citoyens et groupes de pression. Objectif : dénoncer la recrudescence des attaques menées par les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) dans les territoires voisins de Beni et Lubero.
Commerces, marchés, écoles, banques, transports publics et autres services ont fermé leurs portes, traduisant une large mobilisation de la population pour interpeller les autorités face à une insécurité persistante.
Les organisateurs exigent une intensification des opérations militaires conjointes des Forces armées de la RDC (FARDC) et de l’armée ougandaise (UPDF). Ils appellent à étendre ces actions à toutes les zones menacées, afin de prévenir de nouvelles attaques.
Cette mobilisation survient après une série d’attaques meurtrières qui ont fait au moins 89 morts dans la région quelques jours plus tôt, suscitant une vive indignation et un profond sentiment d’abandon au sein des communautés locales.
La journée n’a toutefois pas été sans incidents. La société civile a déploré certains dégâts matériels liés aux barricades érigées en ville. Un jeune manifestant a par ailleurs été blessé par balle lors d’une intervention policière. En début d’après-midi, les forces de l’ordre ont réussi à dégager plusieurs artères, mais la circulation restait encore très limitée.
Rédaction HEKIMA NEWS
